Adapter son exercice

Je ne le répéterai jamais assez: c’est l’exercice qui s’adapte à nous et non l’inverse.

Il vous parait trop dur? Il existe le plus souvent des adaptations pour vous permettre son exécution, sans le faire mal, sans vous faire mal.

Et qu’importe le voisin de tapis ou le coach!

L’important c’est vous!

 

Alors quelles adaptations?

CHACUN SON RYHTME

Vitesse et temps d’exécution.

Tout d’abord, il suffit de ralentir : aller moins vite permet une meilleure conscience pour un meilleur placement, un meilleur contrôle. 

Ensuite, savoir s’arrêter avant les compensations induites par la fatigue, et qui dénaturent l’exercices. 

LE POIDS DES AUTRES et LE SIEN

Tout en s’affranchissant du regards des autres, on n’oublie pas que notre corps a un poids. Et selon la position, ce poids peut augmenter ou diminuer l’intensité d’un exercice. 

Un même exercice peut parfois se faire dans différentes postures et si on augmente l’action de la pesanteur, on augmente l’intensité. 

Ou bien on va s’affranchir de la pesanteur et faciliter la pratique.

ACCESSOIRES

Souvent on pense qu’accessoires signifie augmentation de l’intensité.

          Alors, oui, si on utilise des contraintes ( poids, freins )

Mais parfois ces mêmes outils peuvent nous aider, nous soulager (cales, soutiens)

 

Prenons un exemple:

Les flexions de cuisses sont trop difficiles?

 – Vous sentez votre ventre sortir, lors du mouvement?

         Ceux sont les Grands droits qui se contractent et viennent parasiter l’exercice. 

  –  Vous sentez que vous vous cambrez lors de l’élévation d’une cuisse?

         C’est le Psoas qui tire sur les vertèbres lombaires et les entraine en lordose.

→ Pour faciliter l’exercice, glissez une hauteur sous le bassin: la position en déclive aide à bien exécuter le mouvement, décharge le Périnée, et améliore le ressenti.

→ Variez la nature des supports: chaque accessoire offre des avantages et des inconvénients. 

    – Une petite balle ( de tennis ou de hand ) placée sous le sacrum, peut participer à la prise de conscience de la contraction du Périnée, lors du Périnée Expire qui initie le mouvement. Mais il n’y a pas beaucoup de hauteur, et pour certain, ce sera désagréable.

    – Une brique de Yoga sous le bassin: c’est un support stable, mais parfois un peu dur pour certaines morphologies. Il existe plusieurs types de briques: mousse, liège, bois…, plus ou moins large, plus ou moins épaisse.

    – Un coussin ou une couverture pliée, si les os sont un peu sensibles, apportera hauteur, stabilité et confort.

    – Un petit ballon (gros ou petit, gonflé ou partiellement dégonflé ) pour l’instabilité, intéressante à travailler: plus le ballon est large et mou, plus c’est haut, confortable et stable.

   – Le ballon cacahouète apporte davantage d’élévation, et de stabilité puisque le bassin repose complètement. Là aussi, vous pouvez jouer sur le degré de fermeté, en le gonflant plus ou moins.

 ⇒ Choisissez un accessoire, et recommencez l’exercice, en gardant toujours une main de contrôle sur le ventre. 

⇒ Amusez vous à varier les supports et à progressivement diminuer la hauteur de surélévation, jusqu’à revenir bassin au sol. 

(Et pour la pratique, c’est ici!)

 

Evidement, ceci est déclinable sur d’autres exercices, d’autres pratiques.

Le yoga par exemple, nous invite à garder à portée de mains des briques, des couvertures ou sangles, afin de faciliter certaines postures. Mais aussi à garder à notre esprit de l’indulgence envers nous même, en nous rappelant que plus que la posture finale, c’est le chemin qui est important. Et sa propre satisfaction, débarrassée du  regard des autres.